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Lettre À L’homme Qui M’a Détruite : Étais-Je Un Trophée ?

Lettre À L’homme Qui M’a Détruite : Étais-Je Un Trophée ?

Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis la fille dont l’univers tournait autour de toi, même si elle n’était qu’un numéro pour toi.

Alors que je tentais de me souvenir qui j’étais avant toi, j’ai inventé un monde entier plein de questions.

Étais-je un trophée ? Étais-je seulement très bonne pour ton ego ? Ou est-ce que tu aimais vraiment savoir qu’il y avait une idiote disponible et qui t’attendait à chaque minute de chaque jour ?

Les questions ne cessaient de tourner dans ma tête. Mais une simple persistait : « Pourquoi ? ».

J’avais construit des murs autour de moi, rien ne pouvait entrer ou sortir. Quand tu es arrivé, tu as réussi à briller à travers les fissures de ces murs.

Tu m’as convaincue que rien de ce qui pouvait se cacher derrière ces murs ne pouvait te faire peur. Tu m’as convaincue que tu pouvais être mon sauveur et ces murs se sont effondrés.

En réalité, c’est moi qui était à blâmer. Les gens me traitaient de folle, ils me disaient que tu ne pourrais jamais m’aimer. Ils se demandaient pourquoi je ne pouvais pas voir ce que tu faisais vraiment.

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Mais j’ai peut-être refusé de voir les choses en face. J’avais simplement trop peur que si je te tournais le dos, je resterais seule à jamais, parce que personne d’autre ne pourrait m’accepter telle que je suis.

Et j’étais à blâmer pour me permettre d’espérer que tu me sauverais, au lieu de me sauver moi-même.

Je t’ai laissé entrer dans les coins les plus sombres de mon esprit, je t’ai montré mes douleurs les plus profondes, j’ai laissé sortir toute la douleur. Ta présence dans ma vie était devenue une addiction.

Le son de ta voix, tes pensées, tes mains autour de moi. L’odeur de ta peau et de tes cheveux était enivrante. J’ai lu quelque part que le vrai amour est comme l’air ou l’eau ou le sang, il aide à survivre.

Je pouvais sentir ta présence qui me faisait t’aimer, et je ne voulais pas me permettre d’avoir besoin de toi pour survivre.

Alors, je t’ai dit qu’il serait mieux de nous séparer à partir de ce moment-là. Tu ne voulais même pas en entendre parler.

Comme tu voulais absolument rester près de moi, tu as réussi à me convaincre et je t’ai cru. Tu étais devenu premier sur la liste de mes priorités.

Même quand tu n’étais pas là, nous discutions dès l’aube, partageant chaque petit détail de nos vies.

Tu es entré dans ma vie en silence, je n’ai même jamais réalisé que tu étais devenu mon monde.

Pourquoi m’as-tu fait tomber si amoureuse de toi si tu savais que tu ne serais pas là pour arrêter cette chute ?

Oh, j’ai fait tant d’efforts pour l’éviter, mais l’univers avait un autre plan. Tu étais toujours là pour dire toutes les choses vraies, ne laissant pas d’espace aux doutes.

Tu as persisté jusqu’à ce qu’un jour, je me réveille et sente que tout mon monde gravitait autour de toi, me disant que tu était celui avec qui je voulais être.

Au moment où c’est arrivé, la bombe à retardement qu’était cette relation commença son compte à rebours.

Tu changeas. Plus de long message ni de longues discussions. Tout ce que tu disais aimer en moi semblait t’ennuyer.

Tu n’avais plus de temps à me consacrer et cela me laissait perplexe. Je me suis sentie coupable, je m’en suis voulue. Je n’étais pas assez bien. J’ai fait quelque chose de mal. Et j’ai changé.

J’attendais patiemment à côté de mon téléphone. Tu avais mieux à faire que de m’écouter m’effondrer devant toi. Tu as commencé à penser que ma disponibilité constante était pathétique. Et ça l’était.

Alors que tu continuais à choisir d’autres personnes, d’autres femmes plutôt que moi, je te sentais glisser entre mes doigts, comme du sable. Chaque grain de ton être que je laissais tomber était un autre morceau de moi que je perdais.

Pourtant, je chassais tous ceux qui osaient dire du mal de toi. Je devais te défendre. Si je ne le faisais pas, j’aurais prouvé qu’ils avaient raison et que j’avais tort.

J’aurais admis à quel point j’étais stupide et aveugle pendant tout ce temps. J’ai donc aussi perdu des gens qui se souciaient de moi. Et puis, c’était fini.

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Me voici maintenant en train de lutter contre l’épuisement que cela a apporté à mon esprit, à mon cœur et même à mon corps. Tout ce temps que j’ai passé à trouver des excuses pour continuer à t’aimer a pris toute la force que j’avais.

J’avais l’habitude d’être têtue et fière, mais d’une manière qui ne m’aurait jamais permis de me manquer de respect pour qui que ce soit. J’ai finalement réalisé que t’aimer ne consistait qu’à me manquer de respect.

C’est la seule façon pour une femme saine d’esprit de t’aimer, en se marchant dessus d’abord. Et je me suis piétinée moi-même.

Quand tu es parti, tu m’as fait comprendre que tu pensais que tout ça était une erreur. J’espère que tu vivras assez longtemps pour ressentir ce que ça fait quand une personne, que tu considérais comme la meilleure chose qui te soit jamais arrivée, te dit que tu es la pire chose qui lui soit arrivée.

J’espère que tu te trouveras un « toi », une personne qui te blessera. Quand tu la sentiras sur ta peau, alors seulement tu pourras comprendre la profondeur de la douleur dans ces mots qui sortaient de moi alors que j’essayais de te dire à quel point tu m’avais brisée, mais en vain.

Je m’endormais le soir en pleurant pendant très longtemps. Je criais, je donnais même des coups de pieds à cause du désespoir et de la rage qui montaient en moi.

Tout ce que je voulais, c’était que tu reviennes et que tu répares tout ça. Réparer le mal que tu avais enfoui en moi. Inverser la trahison.

La tricherie, les mensonges, les fausses promesses. J’avais l’impression qu’un meurtre se déroulait dans mon lit chaque nuit. Et c’était moi qui étais assassinée.

Le pire, c’est que je t’aimais encore. Après tout ce que tu avais fait, mon stupide cœur t’aurait donné une autre chance si tu étais revenu et avais essayé d’arranger tout ça. Je n’arrivais pas à le convaincre que l’homme que j’aimais n’existait pas.

Je ne savais pas comment m’expliquer que tu ne ressemblais pas à l’homme que j’aimais. Que le personnage dont je suis tombée amoureuse n’était qu’un personnage que tu avais inventé et donné vie.

Je t’aimais toujours, mais j’ai trouvé en moi la force de te rayer de ma vie. De brûler tous les souvenirs que j’avais de toi et tous les liens que nous partagions.

Je vais de l’avant, mais je peux te promettre une chose. Aucune de celles qui viendront après moi ne t’aimeront d’un cœur aussi pur que le mien l’était. Quelque chose dans sa façon de t’embrasser te sera familier.

Quand tu auras besoin d’une main, de quelqu’un prêt à écouter et à comprendre sans jugement, je te manquerai. Toutes ces années que je t’ai données, elles reviendront te hanter sous la forme de nos chansons préférées.

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Tu tomberas sans cesse sur des films que nous avons regardés ensemble, des endroits que nous avons visités et mes rires s’y attarderont encore. Seulement, cela n’aura plus d’importance. Je t’ai effacé depuis longtemps.

J’ai mis des barrières pour que tu ne puisses plus jamais m’atteindre. J’ai bloqué ton numéro et tous tes réseaux sociaux.

Je me suis assurée que personne ne te dise quoi que ce soit sur moi si jamais tu pensais à demander.

J’ai compris ce que je valais. Et j’ai décidé de ne plus jamais me perdre pour un homme, n’importe quel homme. Mais je ne me contenterai pas de ça.

Je mérite quelqu’un qui m’aime aussi follement que je t’ai aimé. Je réalise maintenant que, lorsque tu es parti, ce n’est pas moi qui ai perdu, c’est toi.

Alors, je veux te remercier parce que tu as fini par me sauver, mais de toi-même.

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