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À Celui Qui M’a Brisée Avec De Douces Mensonges Et Un Contrôle Silencieux

À Celui Qui M’a Brisée Avec De Douces Mensonges Et Un Contrôle Silencieux

Tu es entré dans ma vie avec une douceur qui aurait pu tromper les plus méfiants. Tes mots étaient sucrés, tes gestes calculés avec justesse pour apaiser, séduire, rassurer. Tu savais exactement quoi dire pour gagner ma confiance, et tu l’as fait avec une telle maîtrise que j’ai baissé ma garde sans même m’en rendre compte.

Je croyais en toi. Je croyais en ce que nous étions en train de construire. Je t’ai offert des morceaux de moi, des confidences, des rêves, des peurs – pensant qu’ils seraient en sécurité entre tes mains. Et pendant un temps, tu m’as donné l’illusion que c’était le cas.

Mais peu à peu, ce qui était doux est devenu étrange, puis amer. Tes compliments sont devenus silencieux, ton regard plus distant. Tu ne m’as pas blessée avec des cris ou des coups, non. Toi, tu m’as blessée avec le silence, les demi-vérités, et les jeux d’ombres qui me faisaient douter de moi-même.

Tu me faisais croire que j’exagérais, que je dramatisais. Tu disais que j’étais trop sensible, trop émotive, trop intense. Tu m’as fait remettre en question mes intuitions, mes émotions, jusqu’à ce que je ne sache plus distinguer la réalité de mes propres angoisses. C’était subtil, presque invisible, mais tellement destructeur.

Je m’excusais même quand je n’avais rien fait. Je marchais sur des œufs dans une maison où il n’y avait pas de cris, mais où le silence faisait plus mal qu’une dispute. Tu contrôlais sans hausser la voix, tu décidais sans imposer. Et pourtant, c’est bien toi qui tirais toutes les ficelles.

À Celui Qui M’a Brisée Avec De Douces Mensonges Et Un Contrôle Silencieux

Chaque fois que je me sentais mal, tu me faisais croire que c’était de ma faute. Tu savais exactement comment détourner la conversation, faire en sorte que je culpabilise de te poser des questions, de vouloir comprendre. Tu disais que je ne te faisais pas confiance, alors que tu me cachais tant.

Tu t’es nourri de ma gentillesse, de ma loyauté, de mon envie de bien faire. Tu savais que je n’allais pas partir au premier signe d’alerte. Tu as pris ton temps, doucement, méthodiquement, jusqu’à ce que je sois trop fatiguée pour réagir, trop confuse pour fuir.

Mais même si tu as réussi à me briser, tu n’as pas pu me détruire. Il restait en moi une petite voix, affaiblie mais présente, qui me disait que quelque chose n’allait pas. Cette voix, je l’ai longtemps ignorée. Puis un jour, je l’ai écoutée.

Et c’est ce jour-là que j’ai commencé à me relever. Pas d’un bond, pas d’un miracle. Mais pas à pas. J’ai réappris à me faire confiance, à reconnaître mes émotions, à voir la manipulation pour ce qu’elle était. Je t’ai regardé différemment. J’ai compris.

J’ai compris que ce que tu appelais de l’amour n’en était pas. Que l’amour n’est pas une cage dorée, ni un jeu de contrôle. L’amour n’est pas fait de mensonges déguisés en tendresse ni de silences qui étouffent. Ce que tu m’as offert n’était pas de l’amour. C’était un pouvoir que tu voulais garder sur moi.

Tu m’as fait croire que j’étais difficile à aimer. Mais ce n’est pas moi le problème. Le vrai problème, c’est ta peur de perdre le contrôle. Ta peur d’être vu tel que tu es : un homme fragile derrière un masque de force, incapable d’aimer sans dominer.

Aujourd’hui, je n’écris pas cette lettre pour te blesser. Je ne veux pas que tu souffres. Ce que je veux, c’est dire la vérité. Mettre des mots sur ce que tu m’as fait vivre. Parce qu’en parler, c’est guérir. Et parce qu’il y a peut-être d’autres femmes, comme moi, qui se sentent perdues dans un amour qui les vide au lieu de les remplir.

J’ai longtemps gardé tout cela pour moi, par honte, par culpabilité. Je pensais que je devais me taire, que ce n’était « pas si grave ». Mais je sais maintenant que ce silence fait partie de la douleur. Et je refuse de rester dans cette ombre que tu as créée.

Tu m’as brisée, oui. Mais je suis en train de me reconstruire. Chaque mot que j’écris est une pierre que je pose sur le chemin de ma liberté. Je ne te dois plus rien, pas même ma douleur. Elle m’appartient, et je vais en faire quelque chose de beau.

Tu ne contrôles plus mon histoire. Tu n’en es plus le centre. Tu es juste un chapitre, un passage, une leçon. Et moi, je suis le livre tout entier. Je suis celle qui reprend la plume.

À Celui Qui M’a Brisée Avec De Douces Mensonges Et Un Contrôle Silencieux