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Plus Je Guéris, Moins Je Veux Une Relation

Plus Je Guéris, Moins Je Veux Une Relation

Il y a un temps, j’aurais fait n’importe quoi pour être aimée. J’associais la valeur de ma vie à ma capacité à être en couple. Je croyais qu’être seule était un échec, un vide à combler, une honte à cacher. Alors j’ai cherché, espéré, parfois supplié pour qu’on me choisisse.

Mais un jour, j’ai tout arrêté. Pas parce que j’avais trouvé la bonne personne, mais parce que j’avais enfin décidé de me choisir moi.

Depuis ce jour-là, j’ai commencé à guérir. Vraiment. Lentement, silencieusement, mais sûrement.

Et plus je guéris, plus je comprends une chose essentielle : je ne veux plus d’une relation qui me détruit sous prétexte qu’elle me complète.

Avant, je pensais que l’amour était souffrance. Qu’il fallait s’effacer un peu pour faire de la place à l’autre. Qu’aimer, c’était pardonner encore et encore, même quand ça me blessait. J’avais tellement peur d’être seule que j’acceptais l’inacceptable.

Plus Je Guéris, Moins Je Veux Une Relation

Aujourd’hui, je vois les choses autrement.

Je goûte à la paix. À cette tranquillité de ne pas devoir se justifier, de ne pas marcher sur des oeufs, de ne pas réparer les colères d’un autre. Je me réveille sans angoisse, sans doutes, sans ce poids invisible qu’on porte parfois quand on aime quelqu’un qui ne nous aime pas bien.

Je guéris de mes anciens schémas. Je guéris de la peur de déplaire. Je guéris de la croyance que l’amour doit me sauver.

Et avec cette guérison vient une liberté nouvelle. Celle de ne plus avoir besoin de quelqu’un pour valider ma valeur. Je ne cherche plus un regard pour me sentir belle, une présence pour me sentir aimée, un message pour me sentir importante.

Je suis en train de m’apprendre moi-même.

Je découvre ce que j’aime vraiment, ce qui me fait vibrer, ce qui me rend fière. Je me surprends à rire seule, à prendre soin de moi sans arrière-pensée, à créer une vie qui me ressemble sans attendre qu’on la partage.

Et plus les jours passent, plus je me rends compte que je n’ai plus envie de faire de la place à quelqu’un qui risquerait de chambouler cette paix durement gagnée.

Je ne veux plus d’une relation qui me vole mon calme. Je ne veux plus faire semblant, ni me forcer, ni me réduire pour être aimée.

On me dit souvent : « Tu finiras bien par trouver quelqu’un. » Mais si ce quelqu’un ne respecte pas ma liberté, mon rythme, mes guérisons ? Si ce quelqu’un attend de moi que je revienne à l’ancienne version de moi ? La fille qui s’excusait tout le temps, qui toélérait trop, qui se faisait toute petite ?

Alors non. Je préfère rester seule.

Plus Je Guéris, Moins Je Veux Une Relation

Ce n’est pas un acte de fuite, c’est une décision de force. Ce n’est pas un manque d’amour, c’est un excès de respect de soi.

Je ne dis pas que je ne tomberai plus jamais amoureuse. Mais cette fois, ce ne sera pas pour fuir la solitude. Ce ne sera pas pour combler un vide. Ce ne sera pas pour me sentir entière.

Parce que je le suis déjà. Entière.

Et je le dois à toutes les larmes versées, à toutes les leçons douloureuses, à toutes les nuits où j’ai réappris à me parler avec douceur. Je me suis reconquise. Je suis revenue à moi.

Alors oui, plus je guéris, plus je deviens exigeante. Avec les autres, mais surtout avec moi-même. Je refuse de me trahir. Je refuse de me perdre pour être acceptée. Je refuse de donner mon énergie à quelqu’un qui ne saura pas la chérir.

Et si cela signifie rester seule un peu plus longtemps, alors qu’il en soit ainsi.

Parce que je préfère une solitude en paix qu’une relation en guerre.

Je préfère les silences qui m’apaisent aux mots qui me blessent. Je préfère mes bras sûrs aux mains qui tremblent. Je préfère mon chemin, même solitaire, à un détour qui m’éloigne de moi.

Plus je guéris, plus je m’aime. Et plus je m’aime, moins j’accepte ce qui me fait mal.

Peut-être que le véritable amour viendra un jour. Peut-être pas. Mais ce que je sais, c’est que je ne suis plus pressée. Je ne suis plus à vendre. Je ne suis plus en quête. Je suis simplement en train de vivre.

Et pour la première fois, ça me suffit.