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Je Pensais Que Tu Étais Différent — C’Est Ce Qui Fait Le Plus Mal

Je Pensais Que Tu Étais Différent — C’Est Ce Qui Fait Le Plus Mal

Je ne t’en veux pas vraiment. Ce n’est pas de la colère qui me ronge, mais autre chose, plus subtil, plus douloureux. C’est la désillusion. Ce moment où l’on réalise que ce qu’on croyait voir chez quelqu’un n’existait pas vraiment, ou alors pas de la façon qu’on pensait.

Je pensais que tu étais différent. Vraiment. Que tu ne ressemblais pas aux autres, à ceux qui partent sans prévenir, qui promettent sans tenir, qui écoutent sans entendre. Tu m’avais donné cette impression rare et précieuse d’authenticité. J’y ai cru sans me méfier.

Ce n’était pas un amour parfait, ni une histoire de conte de fées. Mais il y avait cette complicité, ce regard, ces silences confortables. J’ai cru que c’était assez. Que cette sincérité que je percevais dans tes gestes et tes mots valait la peine de baisser la garde.

Tu sais, ce n’est pas facile de s’ouvrir quand on a déjà été déçue. Mais avec toi, je l’ai fait. J’ai voulu y croire, vraiment. Je ne cherchais pas quelqu’un d’idéal, juste quelqu’un de vrai. Et tu avais l’air de l’être. C’est ce qui rend tout ça si amer.

Ce qui me blesse le plus, ce n’est pas ce que tu as fait. C’est ce que tu n’étais pas. Ce que tu m’as laissé imaginer que tu étais. Je ne t’ai jamais demandé la perfection, seulement la constance, la loyauté, l’honnêteté. Et j’ai cru que tu les avais en toi.

Je Pensais Que Tu Étais Différent — C’Est Ce Qui Fait Le Plus Mal

Tu n’as pas crié, tu n’as pas brisé quoi que ce soit en partant. Tu as juste laissé tomber. Doucement, sans faire de bruit. Tu as retiré ta présence petit à petit, ton regard s’est fait plus distant, tes mots plus vagues. Et moi, j’ai regardé tout ça s’effacer.

J’aurais préféré un clash, une explication, même une dispute. Mais tu as choisi le silence, l’éloignement discret. Comme si ce que nous avions n’était pas assez important pour mériter une fin digne. Comme si moi, je ne méritais même pas la vérité.

Je ne peux pas m’empêcher de repasser les moments en boucle. D’essayer de voir les signes que j’ai ignorés. Peut-être que tu n’étais jamais vraiment celui que je pensais. Peut-être que j’ai projeté sur toi ce que j’avais envie d’aimer. Et c’est peut-être ça le plus cruel.

Tu m’as fait croire, par tes regards sincères et tes attentions, que je pouvais poser ma confiance sur toi. Tu m’as offert des “je suis là” que j’ai crus solides. Et aujourd’hui, tout me semble flou. Ce qui était stable est devenu incertain. Ce qui me réchauffait me glace.

Je ne t’accuse pas. Je ne te hais pas. Mais je suis blessée. Profondément. Parce que j’avais misé sur toi quelque chose de rare : l’espoir. L’espoir qu’il existait encore des personnes qui disent ce qu’elles pensent et pensent ce qu’elles disent. J’ai eu tort.

Tu étais différent, oui. Mais pas de la façon que j’imaginais. Tu as été différent dans ta manière d’effacer ta présence sans un mot. Différent dans ton talent à feindre l’implication. Différent dans ton art d’éviter les confrontations.

Je n’écris pas ceci pour que tu reviennes. Je n’en ai plus envie. Mais j’ai besoin de poser des mots là où le silence m’étouffe. Parce que si je n’exprime pas ce que je ressens, je risque de traîner cette douleur plus longtemps que toi tu n’y as pensé.

Je sais que je finirai par aller mieux. Que le temps fera son œuvre, comme il le fait toujours. Mais il me faudra du temps pour refaire confiance à quelqu’un. Parce que tu m’as appris une chose que je n’aurais jamais voulu apprendre : que même ceux qui semblent sincères peuvent ne pas l’être.

Alors non, je ne te blâme pas. Je ne t’insulte pas. Mais je suis déçue. Déçue d’avoir cru. Déçue de m’être trompée. Déçue d’avoir donné une place dans ma vie à quelqu’un qui n’a pas su la respecter. C’est cette déception-là qui fait le plus mal.

Parce qu’au fond, tu n’as rien fait de spectaculaire. Tu n’as pas trahi, tu n’as pas menti de façon flagrante. Mais tu t’es éteint, tu t’es retiré, sans un mot, sans un au revoir. Et moi, je suis restée là, à me demander ce que j’avais raté, ce que je n’avais pas vu venir.

Je Pensais Que Tu Étais Différent — C’Est Ce Qui Fait Le Plus Mal

Ce n’est pas la fin qui fait si mal. C’est le fait que j’y ai cru. Que j’ai espéré. Que je me suis sentie en sécurité là où je n’étais qu’en sursis. C’est cette illusion-là qui laisse des cicatrices. Pas les actes, mais le contraste entre ce que j’ai cru et ce qui était.

Je pensais que tu étais différent. Et c’est exactement pour ça que ça fait si mal. Parce que j’y ai cru. Et parce que je t’ai cru.